Heureusement on entend encore certaines voix de la raison comme ce matin sur France Info mais elles semblent peu nombreuses et peu convaincantes :
L'idée d'une loi ne fait pas l'unanimité, à droite comme à gauche : attention au risque de stigmatiser les musulmans, comme le souligne la députée UMP Valérie Pécresse : "Il ne sera pas question de stigmatiser quelqu'un sur ses croyances ou ses non-croyances. On est dans une république laïque, on n'a pas le droite de demander à quelqu'un ce qu'il croit". Le socialiste Olivier Faure ajoute qu'il faut veiller à ne pas doublement punir les femmes qui portent le voile :"Il faut faire attention à ne pas donner le sentiment que toutes les femmes voilées sont des agents de l'islamisme et ne pas tomber dans une paranoïa qui reverrait ces femmes vers un cercle de plus étroit, communautariste et qui finalement les reverrait vers ce qu'il y a de pire". France Info
Il en faudra un peu plus pour revenir à la raison et surtout comprendre la raison profonde
et les intérêts sous-jacents.
Les religions ont souvent été utilisées par des personnes défendant leurs propres intérêts comme prétexte aux pires atrocités.
Il est intéressant dans ce contexte de savoir quand a démarré ce courant anti religieux qui n'est pas uniquement propre à la France, mais qui y a trouvé manifestement un terrain favorable. Consultez cette brochure de 36 pages sur le site de la commission des citoyens pour les droits de l'homme ainsi que le documentaire video qui s'y rapporte.
INTRODUCTION« Les concepts de bonne ou demauvaise conduite, de Bien ou de Mal,et de responsabilité personnelleont tellement été attaqués au coursde ces dernières décennies que les gensn’ont aujourd’hui que peu, voire pasde points de repère pour vérifier sileur conduite est bonne ou non,ou pour savoir laquelle adopter. »Jan Eastgate
Quel est l’état de la religion à l'heure actuelle ? Dans une ville américaine, des
personnes âgées se sont entendues dire qu'elles ne pouvaient pas chanter de
Gospels, ni prier pendant les repas dans leur centre communautaire, parce qu’il s'agissait d'un bâtiment public. C'est seulement après une longue action en justice que leurs droits ont été reconnus.
Une enfant s'est entendue dire qu'elle ne pouvait pas donner de crayons à ses camarades de classe, parce qu'il y avait le mot « Jésus » imprimé dessus.
En pleurs, elle a demandé à sa mère « Pourquoi est-ce que l’école hait Jésus ? »
Pour M. Kelly Shackelford, conseiller en chef de l’institut légal pour la
Liberté, « Ces jeunes enfants reçoivent un message. Leur religion est traitée comme
quelque chose d’obscène. On enseigne à ces enfants dès le plus jeune âge des idées comme “Gardez votre religion pour vous”, “c’est sale”, “c’est mauvais.” » témoigna-t-il lors d’une audience devant le Congrès américain en 2004. 1
En mars 2004, le Parlement français a voté une loi interdisant aux enfants de porter des symboles religieux dans les écoles publiques, y compris les voiles qui sont portés par de nombreuses filles musulmanes, les croix de trop grande taille et les kippas pour les juifs. 2
Les attaques contre la religion vont bon train, mais cela n’a rien de nouveau ; elles sont aussi anciennes que la religion elle-même.
Ce qui est nouveau en revanche, c’est la forme que prennent ces attaques. Aujourd’hui, la presse ne cesse de se faire l’écho des affaires d’abus sexuels qui touchent le clergé. Les poursuites en justice se multiplient et coûtent de plus en plus cher aux Églises concernées.
Il s’agit là d’une attaque particulièrement vicieuse contre l’ensemble des religions. À partir de quelques cas condamnables, l’opprobre est jeté sur l’ensemble des personnes investies dans le fonctionnement de leur Église.
Ces attaques sapent les institutions religieuses sur les plans financiers et spirituels, allant jusqu’à remettre en cause leur survie même.
C’est la spiritualité elle-même que l’on tente de discréditer.
Même si ce genre d’attaque est nouveau, son origine remonte pourtant à la fin du XIX e siècle. C’est à ce moment là que les psychiatres ont cherché à remplacer la religion par leur « science exempte d’âme ».
En 1940, la psychatrie a ouvertement déclaré ses intentions lorsque le psychiatre britannique, John Rawling Rees, co-fondateur de la Fédération Mondiale de la Santé Mentale (WFMH), s’est adressé au Conseil National de l’hygiène mentale en disant :
« Depuis la dernière guerre mondiale, nous avons fait de gros efforts pour infiltrer les diverses organisations sociales à travers le pays...
nous avons mené une attaque utile contre un certain nombre de professions. Les deux plus aisées sont naturellement l’enseignement et l’Église... » 3
G. Brock Chisholm, psychiatre canadien et également cofondateur de la Fédération mondiale de la santé mentale, est allé encore plus loin en s’attaquant ouvertement aux valeurs religieuses.
En 1945, il appela les psychiatres à libérer « la race ... de ces boulets que sont le bien et le mal ». 4 En déformant de façon vicieuse les principes anciens de la religion, les psychiatres ont médicalisé la conduite crimininelle et ont redéfini le péché et le mal comme « des maladies mentales ».
Dans son livre La mort de Satan, l’auteur Andrew Delbanco fait référence à la disparition du « langage du mal » et au processus consistant à « ne plus donner de nom au mal ». Jusqu’à l’arrivée de la psychiatrie, les sociétés avaient fonctionné avec une idée claire de ce qui était « moralement mal ». Aujourd’hui, pourtant, nous entendons des euphémismes tels que « problème
de comportement » ou « désordre de la personnalité ».
Delbanco décrit cela comme des notions « … dans les quelles le concept de la responsabilité a disparu et où l’être humain est perçu comme un composant ayant une fonction déterminée. S’il ne fonctionne pas correctement, il faudra le réparer ou le jeter ; mais il n’y a pas là de véritable notion de reproche… Nous pensons en termes d’ajustement d’une pièce défectueuse, ou, si ce n’est pas possible, nous envisageons de la jeter. » 5
Delbanco déclare également : « La panoplie du mal n’a jamais été aussi riche. Et néanmoins, nos réponses n’ont jamais été aussi faibles… Nous ne sommes plus capables d’identifier facilement le coupable… Les personnes malveillantes sont plus difficiles à identifier… Le travail du diable est partout, mais personne ne sait où le trouver…Le mal a tendance à se dissimuler dans le tumulte de la vie moderne… Nous ressentons des choses que nous ne sommes plus capables de décrire à l’aide du vocabulaire de notre culture».
Les conséquences ont été désastreuses, tant pour la société que pour la religion. Ce n’est pas que le mal ait disparu – les preuves de comportements destructifs abondent dans notre société – et il est toujours aussi difficile d’y faire face que par le passé.
Pourtant, tout le monde souhaite vivre dans une société dans laquelle on puisse définir et vaincre le mal.
Mais est-ce vraiment le cas ?
Depuis plus d’un siècle, l’humanité a involontairement servi de cobaye à la psychiatrie et à une expérience délibérée « d’ingénierie sociale » sortie tout droit de l’enfer. Cette expérience a consisté notamment à mener des attaques contre les remparts moraux et religieux existant dans la société. Cela ne pouvait avoir lieu qu’à la condition que l’homme ne soit plus capable de concevoir, d’exprimer et de considérer le mal de façon claire. Et cela constitue le cœur de la désintégration actuelle de notre société. C’est l’essence même du mal, masquée sous des apparences extérieures sociale ment acceptables.
Il n’y a pas si longtemps encore, c’était la religion qui fournissait à l’homme les repères spirituels et moraux nécessaires pour créer et conserver des civilisations dont il pouvait être fier. La religion apporte l’inspiration nécessaire et donne un sens et un but à la vie.
Dans cette crise sociale, il incombe aux chefs de file de chaque religion d’entreprendre les actions nécessaires.
Les religieux eux-mêmes doivent secouer le joug du matérialisme sans âme qu’ont engendré la psychologie et la psychiatrie et remettre la religion entre les mains des religieux. Les responsables religieux doivent assumer cette responsabilité, non seulement pour la survie
de la religion, mais aussi pour la survie de l’humanité.
Cordialement,
Jan Eastgate
Présidente de la Commission
des Citoyens pour les Droits
de l’Homme internationale
Contactez-nous à ccdh.auvergne@gmail.com