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jeudi 28 mars 2013

Religions villipendées

A l'heure ou l'on débat de nouveau de la laïcité dans notre pays on peut se poser des questions sur l'irrationalité déployée par certains. Parfois on croît rêver ou cauchemarder plutôt tant est utilisée l'argument de la peur et de l'amalgame en matière de religion. 

Heureusement on entend encore certaines voix de la raison comme ce matin sur France Info mais elles semblent peu nombreuses et peu convaincantes :

L'idée d'une loi ne fait pas l'unanimité, à droite comme à gauche : attention au risque de stigmatiser les musulmans, comme le souligne la députée UMP Valérie Pécresse : "Il ne sera pas question de stigmatiser quelqu'un sur ses croyances ou ses non-croyances. On est dans une république laïque, on n'a pas le droite de demander à quelqu'un ce qu'il croit". Le socialiste Olivier Faure ajoute qu'il faut veiller à ne pas doublement punir les femmes qui portent le voile :"Il faut faire attention à ne pas donner le sentiment que toutes les femmes voilées sont des agents de l'islamisme et ne pas tomber dans une paranoïa qui reverrait ces femmes vers un cercle de plus étroit, communautariste et qui finalement les reverrait vers ce qu'il y a de pire". France Info

Il en faudra un peu plus pour revenir à la raison et surtout comprendre la raison profonde     
et les intérêts sous-jacents.

Les religions ont souvent été utilisées par des personnes défendant leurs propres intérêts comme prétexte aux pires atrocités.

Il est intéressant dans ce contexte de savoir quand a démarré ce courant anti religieux qui n'est pas uniquement propre à la France, mais qui y a trouvé manifestement un terrain favorable. Consultez cette brochure de 36 pages sur le site de la commission des citoyens pour les droits de l'homme ainsi que le documentaire video qui s'y rapporte.




INTRODUCTION« Les concepts de bonne ou demauvaise conduite, de Bien ou de Mal,et de responsabilité personnelleont tellement été attaqués au coursde ces dernières décennies que les gensn’ont aujourd’hui que peu, voire pasde points de repère pour vérifier sileur conduite est bonne ou non,ou pour savoir laquelle adopter. »Jan Eastgate



Quel  est  l’état  de  la  religion  à  l'heure  actuelle  ?  Dans  une  ville  américaine,  des
personnes  âgées  se  sont  entendues  dire qu'elles  ne  pouvaient  pas  chanter  de
Gospels, ni prier pendant les repas dans leur  centre  communautaire,  parce  qu’il  s'agissait  d'un bâtiment  public.  C'est  seulement  après  une  longue action en justice que leurs droits ont été reconnus. 

Une  enfant  s'est  entendue  dire  qu'elle  ne  pouvait pas  donner  de  crayons  à  ses  camarades  de  classe, parce qu'il  y  avait  le  mot « Jésus » imprimé dessus.
En pleurs, elle a demandé à sa mère « Pourquoi est-ce que l’école hait Jésus ? »
Pour  M.  Kelly   Shackelford,  conseiller  en  chef de  l’institut  légal  pour  la
Liberté, « Ces jeunes enfants reçoivent  un  message.  Leur religion  est  traitée  comme
quelque  chose  d’obscène.  On enseigne  à  ces  enfants  dès  le plus   jeune   âge   des   idées comme  “Gardez  votre  religion pour vous”, “c’est sale”, “c’est  mauvais.”  »  témoigna-t-il  lors  d’une  audience devant le Congrès américain en 2004. 1

En mars 2004, le Parlement français a voté une loi interdisant  aux  enfants  de  porter  des  symboles  religieux dans les écoles publiques, y compris les voiles qui sont  portés  par  de  nombreuses  filles  musulmanes,  les croix de trop grande taille et les kippas pour les juifs. 2

Les attaques contre la religion vont bon train, mais cela n’a rien de nouveau ; elles sont aussi anciennes que la religion elle-même. 

Ce qui est nouveau en revanche, c’est la forme que prennent  ces  attaques. Aujourd’hui,  la  presse  ne  cesse de  se  faire  l’écho  des  affaires  d’abus  sexuels  qui  touchent le clergé. Les poursuites en justice se multiplient et coûtent de plus en plus cher aux Églises concernées.

Il  s’agit  là  d’une  attaque  particulièrement  vicieuse contre  l’ensemble  des  religions.  À  partir  de  quelques cas  condamnables,  l’opprobre  est  jeté  sur  l’ensemble des personnes investies dans le fonctionnement de leur Église.  
Ces  attaques  sapent  les  institutions  religieuses sur  les  plans  financiers  et  spirituels,  allant  jusqu’à remettre en cause leur survie même. 

C’est la spiritualité elle-même que l’on tente de discréditer.

Même  si  ce  genre  d’attaque  est  nouveau,  son  origine remonte pourtant à la fin du XIX e  siècle. C’est à ce moment là que les psychiatres ont cherché à remplacer la  religion  par  leur  «  science  exempte  d’âme  ».  

En 1940, la psychatrie a ouvertement déclaré ses intentions lorsque   le   psychiatre  britannique, John   Rawling Rees, co-fondateur de la   Fédération  Mondiale de la Santé    Mentale (WFMH), s’est adressé au Conseil  National  de  l’hygiène  mentale  en  disant :
« Depuis  la  dernière  guerre mondiale, nous avons fait de gros efforts pour infiltrer les diverses  organisations  sociales  à  travers  le  pays...
nous  avons  mené  une  attaque  utile  contre  un  certain nombre  de  professions.  Les deux  plus  aisées  sont  naturellement  l’enseignement  et l’Église... » 3

G.  Brock  Chisholm, psychiatre   canadien   et également cofondateur de la Fédération mondiale de la santé  mentale,  est  allé  encore  plus  loin  en  s’attaquant ouvertement aux valeurs religieuses.
En 1945, il appela les psychiatres à libérer « la race ... de ces boulets que sont le bien et le mal ». 4 En  déformant de façon vicieuse les principes anciens de la religion, les psychiatres  ont  médicalisé  la  conduite  crimininelle  et ont  redéfini  le  péché  et  le  mal  comme  « des  maladies mentales ».
Dans  son  livre  La  mort  de  Satan,  l’auteur  Andrew Delbanco fait référence à la disparition du « langage du mal » et au processus consistant à « ne plus donner de nom  au  mal  ».  Jusqu’à  l’arrivée  de  la  psychiatrie,  les sociétés  avaient  fonctionné  avec  une  idée  claire  de  ce qui  était  « moralement  mal  ».  Aujourd’hui,  pourtant, nous entendons des euphémismes tels que « problème
de comportement » ou « désordre de la personnalité ».
Delbanco  décrit  cela  comme  des  notions  « …  dans  les quelles  le  concept  de  la  responsabilité  a  disparu  et  où  l’être humain  est  perçu  comme  un  composant  ayant  une  fonction déterminée. S’il ne fonctionne pas correctement, il faudra le réparer ou le jeter ; mais il n’y a pas là de véritable notion de reproche… Nous pensons en termes d’ajustement d’une pièce défectueuse, ou, si ce n’est pas possible, nous envisageons de la jeter. » 5
Les intentions subversives des psychiatres concernant  la  religion  font  que  les  concepts  de  bonne  ou  de mauvaise conduite, de bien ou de mal, et de responsabilité  personnelle  ont  tellement  été  attaqués  au  cours de  ces  dernières  décennies  que  les  gens  n’ont  aujourd’hui que peu, voire pas de points de repère pour vérifier si leur conduite est bonne ou non, ou pour savoir laquelle  adopter.  Des  mots  tels  qu’éthique,  morale, péché et mal ont pratiquement disparu de notre vocabulaire courant.
Delbanco  déclare  également :  « La panoplie du mal n’a jamais été aussi riche. Et néanmoins, nos réponses n’ont jamais été aussi faibles…  Nous ne sommes  plus capables d’identifier facilement  le  coupable…  Les personnes malveillantes sont plus difficiles à identifier…  Le travail du diable est  partout, mais personne ne sait où le trouver…Le mal a tendance à se dissimuler dans le tumulte de la vie moderne… Nous ressentons des choses que nous ne sommes plus capables de décrire à l’aide du vocabulaire  de notre culture».

Les conséquences ont été désastreuses, tant pour la société que pour la religion. Ce n’est pas que le mal ait disparu  –  les  preuves  de  comportements  destructifs abondent dans notre société – et il est toujours aussi difficile  d’y  faire  face  que  par  le  passé.  

Pourtant,  tout  le monde souhaite vivre dans une société dans laquelle on puisse définir et vaincre le mal. 

Mais est-ce vraiment le cas ? 

Depuis plus d’un siècle, l’humanité a involontairement  servi  de  cobaye  à  la  psychiatrie  et  à  une  expérience délibérée « d’ingénierie sociale » sortie tout droit de  l’enfer.  Cette  expérience  a  consisté  notamment  à mener des attaques contre les remparts moraux et religieux  existant  dans  la  société.  Cela  ne  pouvait  avoir lieu qu’à la condition que l’homme ne soit plus capable de  concevoir,  d’exprimer  et  de  considérer  le  mal  de façon claire. Et cela constitue le cœur de la désintégration actuelle de notre société. C’est l’essence même du mal, masquée sous des apparences extérieures sociale ment acceptables.

Il n’y a pas si longtemps encore, c’était la religion qui  fournissait  à  l’homme  les  repères  spirituels  et moraux nécessaires pour créer et conserver des civilisations dont il pouvait être fier. La religion apporte l’inspiration nécessaire et donne un sens et un but à la vie.

Dans cette crise sociale, il incombe aux chefs de file de chaque  religion  d’entreprendre  les  actions  nécessaires.

Les  religieux  eux-mêmes  doivent  secouer  le  joug  du matérialisme sans âme qu’ont engendré la psychologie et  la  psychiatrie  et  remettre  la  religion  entre  les  mains des  religieux.  Les  responsables  religieux  doivent  assumer cette responsabilité, non seulement pour la survie
de la religion, mais aussi pour la survie de l’humanité.

Cordialement,
Jan Eastgate
Présidente de la Commission 
des Citoyens pour les Droits 
de l’Homme internationale

Contactez-nous à ccdh.auvergne@gmail.com