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mardi 20 juin 1995

Mobilisation contre les electrochocs


Mobilisation contre les electrochocs à Clermont-Ferrand


Un faux appareil à electrochocs est montré et on demande aux patients s'ils veulent essayer.

On leur propose de l'information à ce sujet. La découverte de l'électrochoc a été faite dans un abattoir. Ugo Cerletti (1877-1963), professeur de psychiatrie à l'Université de Rome "découvrit" le traitement par électrochoc et introduisit son utilisation en psychiatrie. 




Voici comment Cerletti raconte lui-même sa découverte.  « Vanni m'informe qu'à l'abattoir de Rome, les cochons étaient tués par du courant électrique. Une telle information semblait confirmer mes doutes à propos du danger des applications de l'électricité à l'homme. J'allai observer à l'abattoir ce massacre " électrique" , ainsi nommé, et vis que les cochons avaient les tempes prises par de grosses pinces métalliques traversées par un courant électrique (125 volts). 

Aussitôt que les cochons étaient pris par les pinces, ils devenaient inconscients, engourdis, et après quelques secondes, étaient secoués par des convulsions comme nos chiens d'expérience. 


Pendant cette période d'inconscience (coma épileptique), le boucher poignardait et saignait les animaux sans difficulté. De là, je sentis que nous pourrions nous aventurer à expérimenter sur l’homme, et j'informai mes assistants de se préparer à la sélection d'un sujet convenable."

On reste perplexe devant le raisonnement de cet homme qui trouve les électrochocs dangereux mais qui malgré tout veut expérimenter sur l'homme.

"Il faut savoir qu'à l'heure actuelle, ce "traitement" consiste en l'envoi de chocs électriques de 180 à 460 volts au cerveau, d'une tempe à l'autre et qu'il est utilisé sur des personnes âgées, entre autres,  causant des dommages irréparables. Les témoignages font état de pertes de mémoire souvent irréversibles  C'est d'ailleurs ce qui peut amener certaines personnes à croire que le traitement fonctionne. Ce choc détourne l'attention de la victime et occulte les problèmes immédiats mais amène la personne dans une position ou elle est encore moins capable de faire face à ses problèmes.

Cependant, c'est un traitement lucratif pour l'industrie psychiatrique. Il rapporte, rien qu'aux Etats-Unis environ 3 milliards de dollars par an.

Soigner aux électrochocs une personne âgée qui souffre déjà de la mort d'un être aimé ou qui ressent d'autres douleurs et qui est donc vulnérable n'est ni plus ni moins que de la mutilation."

extraits de la brochure de la Commission des Citoyens pour les droits de l'Homme "La psychiatrie, le martyre des personnes âgées.
Copyright 1995 CCDH. 








samedi 15 avril 1995

Electrochocs, usage abusif des tranquillisants, danger



ELECTROCHOCS,  USAGE ABUSIF DES TRANQUILLISANTS = DANGER

C'est le message que faisait passer samedi après-midi 8 et 15 avril, l'équipe de la Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme (CCDH) réunie pour l'occasion, Place de Jaude à Clermont-Ferrand.

Le But de cette manifestation de CCDH est d'attirer l'attention sur certaines pratiques psychiatriques contraires au respect des droits de l'homme.

Le premier objectif est de dénoncer le fait que les électrochocs sont toujours pratiqués dans les hôpitaux psychiatriques français, malgré leur inefficacité et pire, les véritables dégâts qu'ils occasionnent.

Une pétition demandant purement et simplement leur interdiction a été signée par 80 personnes sont deux éducateurs et une infirmière psychiatrique, ce samedi. D'autres manifestations du même type auront lieu et lorsqu'un nombre suffisant de signatures aura été récolté, cette pétition sera remise au ministre de la santé.

Le deuxième objectif est de faire prendre conscience aux citoyens français qu'il existe une consommation abusive de drogues psychiatriques en France.