Les bénévoles de la Commission pour les Droits de l'Homme manifestaient samedi 19 janvier pour dénoncer les atteintes aux Droits de l'Homme fréquentes en psychiatrie.
Ils distribuent un prospectus d'information, qui est aussi un appel à témoins et présentent des pétitions aux passants. Ils ont ainsi sensibilisé plus de 10 000 personnes cette année à Clermont-Ferrand.
Pour nous contacter ou rapporter un abus : ccdh.auvergne@gmail.com contact presse : 06 64 19 35 30
Bénévoles de la CCDH distribuant de la documentation avant le match de l'ASM lors de sa dernière manifestation dénonçant les abus en psychiatrie
Onze décès recensés avec le Tétrazepam. Le Myolastan également sur la sellette. Les benzodiazépines commencent enfin à être reconnus pour ce qu'ils sont, des substances très dangereuses.
L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), vient en effet d'émettre une mise en garde sévère à l'égard du Tétrazepam (ou Myolastant), une substance faisant partie de la classe des benzodiazépines, c'est à dire des tranquillisants dont l'un des inconvénients non négligeable est qu'ils rendent rapidement dépendants.
En effet l'enquête de pharmaco-vigilance a mis en évidence de graves effets indésirables. Onze décès ont été recencés avec le Tétrazepam et 648 effets indésirable sévères.
"Les effets indésirables graves en cause concernent une fréquence élevée d’atteintes cutanées avec destructions brutales de la couche supérieure de la peau et des muqueuses assimilables à des lésions identiques à celles subies par les grands brûlés, des syndromes d'hypersensibilité médicamenteuse et des effets neurologiques et psychiatriques. L'ANSM rappelle qu'il existe des alternatives thérapeutiques à ce médicament, qui n'est plus remboursé depuis décembre 2011. Elle recommande de "limiter leur durée d'utilisation au strict minimum" de toute forme médicamenteuse à base de Tetrazepam.
"Il est rare qu'un patient soit informé par son médecin ou son psychiatre avant son traitement, clairement et sans ambiguïté, des effets indésirables de ces substances.C'est ce que nous rapportent les patients qui ont eu à en subir les conséquences" déclare la responsable de l'antenne auvergnate."Ces personnes nous disent que si on leur avait présenté les effets positifs et en même temps les effets indésirables, elle n'auraient probablement même pas essayé de les prendre "
Nous pouvons noter que l'ANSM, ne parle pas d'effets secondaires mais d'effets indésirables. Car ce ne sont pas des effets secondaires. Ce sont les effets qui se produisent si on prend trop de produit, trop longtemps. Ce qui est inquiétant c'est que ces molécules ont été très largement prescrites pour résoudre les problèmes d'anxiété et que l'on devient très rapidement dépendant. Les benzodiazépines ont été conçues au départ pour un usage ne devant pas dépasser 7 à 10 jours. Encore aujourd'hui, les médecins les prescrivent pour des périodes beaucoup plus longues.
Dans tous les cas, la dépendance, aussi bien psychique que physique, est très forte et le sevrage est difficile. Au début, il y a dépendance psychologique. La tolérance - caractéristique de la dépendance physique - s'installe progressivement, nécessitant une augmentation de la dose pour obtenir l'effet désiré.
"Les dispositifs d’information existants ainsi que les études menées dans le champ de l’utilisation des benzodiazépines, montrent que leur consommation en France reste l’une des plus importantes de l’Union Européenne et qu’une large part est utilisée en dehors du cadre de l’autorisation de mise sur le marché (AMM). Sur la base du rapport d’expertise publié au mois de janvier 2012, l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des produits de santé (ANSM), s’est engagée dans un plan d’actions visant à renforcer la surveillance et la lutte contre le mésusage des médicaments de la classe des benzodiazépines, à favoriser leur bon usage et à limiter leur surconsommation et les risques qui lui sont liés. Ce plan comprend aussi bien l’analyse de données scientifiques que des mesures d’ordre réglementaire et des actions d’information et de communication auprès des professionnels de santé."
Si vous constatez des abus dans ce domaine rapportez-le :
Les traitements
psychiatriques favorisent les passages à l'acte et les patients deviennent
ainsi des meurtriers. La majeure partie des traitements utilisés en
psychiatrie, non seulement ne traitent pas la cause du problème mais en créent
d'autres parfois plus graves tant du point de vue de la santé du patient que de
celle de la société, faisant augmenter le sentiment d'insécurité. Ce sentiment
d'insécurité peut ensuite facilement être exploité pour instaurer des états
policiers où les libertés risquent de devenir de plus en plus restreintes.
C'est pourquoi la CCDH demande une réforme en profondeur du système de la santé
mentale. Les drogues psychiatriques ne traitent que les symptômes et sont
inefficaces la plupart du temps sauf pour créer davantage de problèmes. La
psychiatrie comportementale importée des Etats-Unis essaie de plus d'empêcher
toute autre forme de thérapies alternatives et traite avec mépris et dédain la
recherche dans ces domaines comme si les pilules étaient une panacée.
Pour contacter l'antenne locale de CCDH : contact presse : 0664193530 ccdh.auvergne@gmail.com http://psychiatriedemasquee.blogspot.fr/